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Selon l'INSEE, sur le tableau de droite, les noms de personnes les plus répandus sont Louis, Guillaume, Laurent, Kancel en Guadeloupe,

 

Jean-Baptiste, Germany, Joseph et

Marie-Sainte en Martinique.

 

Solitude la mulatresse

De la Guadeloupe à la Martinique

 

Sur l'île de la Guadeloupe, une femme est conduite à l'échafaud par ordre de la France de Bonaparte redevenue esclavagiste. Elle a trente ans. Son nom est Solitude, la mulâtresse Solitude à cause de sa peau très claire, souvenir du viol d'une captive africaine entravée, dans le bateau qui l'entraînait vers les Antilles.
La veille seulement, Solitude a mis au monde l'enfant qu'elle portait, aussitôt arraché de son sein pour s'ajouter aux biens d'un propriétaire d'esclaves. Elle aurait dû être exécutée il a six mois déjà, mais les colons ne voulaient pas de gâchis : ce ventre animé pouvait rapporter deux bras de plus à une plantation. Le nombre insuffisant de femmes dans les colonies forcera le destin et la rebelle disparaitra des registres guadeloupéens, qui contrairement à la Martinique, n'était pas sous administration Anglaise.

Contrairement à une certaine fiction, Solitude est conduite dans le plus grand des secrets en Martinique sur une des propriété des héritiers du marquis de Larnage, à Sainte Marie, ou elle sera considérée comme d'autres esclaves, reproductrice par son maitre, où naitra Déclairisse MARIE SAINTE. Solitude est définitivement  transférée à Trou au Chat vers 1814, affranchie le 02 janvier 1832, Elle aura en charge, l'éducation des enfants de Adélia, sa fille, décédée le 17 décembre 1848. Solitude décédera dans sa demeure à l'habitation Franc-Méry, Trou au Chat en 1870 à environ 102 ans.

Décès de Adélia, fille de Solitude

 

Décès de MARIE SAINTE Adélia Acte N°151

L'an mil huit cent quarante huit, le dimanche dix septième jour du mois de décembre à neuf heures du matin. Par devant nous Charles Louis Fouche, maire de la commune des Trois Bourgs, arrondissement de Fort de France, iles de Martinique, officier de l'Etat civil de la dite commune, sont comparus les citoyens Jean Paul ROSENSKI THOMAIN, agé de quarante quatre ans, chirurgien et Louis Marie DIRRON, agé de trente neuf ans, boulanger, tous deux propriétaires domiciliés dans cette commune au Petit Bourg de la section de la Rivière Salée et voisin de la défunte. Lesquels nous ont déclaré que ce jour dix sept de ce présent mois de décembre à une heure du matin, la citoyenne MARIE SAINTE Adélia, agée de trente cinq ans, sans profession, propriétaire domiciliée dans cette commune au Petit Bourg de la section de Rivière Salée, célibataire, née dans ladite section, fille naturelle de la citoyenne Solitude, sans profession domiciliée dans la sus dite section, est décédée en sa maison d'habitation, cise dans cette commune au Petit Bourg de la section de Rivière Salée, ainsi que nous nous sommes assuré; et les déclarants ont signés avec nous le présent acte, après que lecture leur eu été faite.

Comme le prouve cet extrait de table decennale de Trou au Chat, Solitude ainsi que sa fille Adélia ont été affranchies par ordonnance le 02 janvier 1832, feuillet n°5. Ce document prouve également qu'elle est belle et bien en vie à ce moment.

 

 

 

Henri de FABRIQUE SAINT-TOURS est le père Louis Marie Henri de FABRIQUE SAINT-TOURS. Sa biographie nous permet de comprendre que c'était un navigateur qui a longtemps résidé à SAINTE MARIE sur la propriété du marquis de Larnage, ce dernier qui fut Lieutenant de roi de Marie Galante, de la Grande Terre Guadeloupe et gouverneur de la Martinique. Il organise des voyages fréquents entre la Martinique et la Guadeloupe.

 

Louis Marie Henri de FABRIQUE SAINT-TOURS est le fils de Henri de FABRIQUE SAINT-TOURS, il nait à SAINTE MARIE sur le canton de la Trinité. Il contribuera fortement au peuplement de la Martinique. Cependant, il lui est interdit de reconnaitre ses enfants Quarterons (enfants de blancs et de mulatresses), qui doivent dépendre d'un régime matrimonial. Toutefois, voulant aposer sa marque dans ce gigantesque laboratoire humain, on attribura à ses enfants illégitimes, son deuxième prénom couplé à la seconde composante de son nom. Ainsi naitra le matronyme MARIE-SAINTE. Dans le cadre de l'emmigration coloniale, il sera chargé du développement de l'intérieur des terres, notamment sur la paroisse de Rivière Salée (anciennement Trois Bourgs) où il sera nommé Sous-lieutenant d'une compagnie de canonniers de milice. Il deviendra le premier maire de Trois-Bourg (martinique) de 1839 à 1843. Il fera l'acquisition de l'esclave Solitude, promise à la décapitation en Guadeloupe pour cause de rebellion. Elle deviendra reproductrice à SAINTE MARIE, puis à Rivière Salée avant d'être affranchie le 02 janvier 1832.

Henri de FABRIQUE SAINT-TOURS

 

  • Né le 1er août 1731 - Calvisson (30)

  • Décédé le 18 octobre 1786 - Port of Spain (Trinité-et-Tobago) , à l’âge de 55 ans

 

Lieutenant au bataillon d'Anduze (1744-45) Lieutenant au régiment Royal-Comtois (1745-49) sous les ordres des colonels de Lafaye (Jean-François Leriget de Lafaye, dit le marquis de Lafaye, tué à Gênes en 1747) et de Roquepine (Louis d'Astorg d'Aubarède, marquis de Roquepine) à partir du 5 juin 1747. Lieutenant de port de la Trinité (1770) Distributeur général des terres à concéder (Trinidad)

Henri de Fabrique Saint-Tours arriva à la Martinique vers 1750-55. En 1760, il résidait à Sainte-Marie (Martinique) sur la propriété du marquis de Larnage que son oncle, Louis de Fabrique, administrait.

Nous ne savons pas beaucoup de choses le concernant entre l'année 1749, lorsqu'il quitta le régiment Royal-Comtois, et 1770, année où il fut nommé lieutenant de port à la Trinité (Martinique).

Lorsqu'il fut contraint, par le Conseil Supérieur de la Martinique, en mai 1765, de justifier de la qualité d'écuyer qu'il avait prise dans son contrat de mariage, il fit acte de désistement de noblesse. (François de Fabrique d'après Eugène Bruneau-Latouche)

Louis Marie Henri de FABRIQUE SAINT-TOURS

 

  • Né le 21 juin 1766 - La Trinité, Martinique (972)

  • Décédé le 2 août 1845 - Rivière-Salée, Martinique (972) , à l’âge de 79 ans

  • Premier maire de Trois-Bourg (martinique) de 1839 à 1843

 

Sous-lieutenant d'une compagnie de canonniers de milice de la paroisse de Rivière-Salée (commision datée de 1786, signée par Louis XVI), décoré du Lys en 1814, commissaire-commandant de la paroisse de Rivière-Salée, chevalier de l'Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis (créé chevalier le 3 novembre 1827, lettres signées par Charles X le 20 août 1828).

Nommé membre suppléant du conseil colonial par ordonnance royale du 21 avril 1830 (Annales maritimes et coloniales, Imprimerie royale, 1830, page 227).

Il a été le premier maire de la commune de Trois-Bourg de 1839 à 1843. Cette commune comprenait les paroisses de Petit-Bourg de Rivière-Salée, Grand-Bourg de Rivière-Salée (actuellement commune de Rivière-Salée) et Trois-Ilets. (François de Fabrique)

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